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Enjeux
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Au nombre des enjeux auxquels doit faire face avec succès l'économie cacaoyère ivoirienne, figure en bonne place celui de la gestion rationnelle de la qualité. Cet enjeu se décline en deux volets, l'un technique et opérationnel, et l'autre éthique.
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Sur le plan technique et opérationnel , il s'agit d'attester, au regard des normes édictées en la matière, que le cacao ivoirien (ou le chocolat qui en est fait) possède les caractéristiques techniques et physico chimiques requises. Au-delà du respect strict des standards habituels d'exportation (taux d'humidité, taux de différents types de fèves défectueuses, taux de corps étrangers, taux d'acidité), c'est toute la problématique liée à l'introduction de matières grasses végétales autres que le beurre de cacao dans le chocolat, mais aussi et surtout, la problématique de la maîtrise du niveau de contamination des fèves par l'ochratoxine A (OTA). En la matière, et pour rappel, l'entrée en vigueur des directives européennes, sans que la Côte d'Ivoire ait les capacités techniques pour mesurer la teneur de son cacao en ochratoxine A et d'en attester la conformité est lourde de menaces, au regard du poids significatif de l'Union Européenne au niveau des exportations de cacao .
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En effet, compte tenu des attaques médiatiques menées par des groupes de pression et organisations non - gouvernementales en direction de l'industrie du chocolat et des pays producteurs, dont la Côte d'Ivoire, le législateur américain a accordé un sursis aux industriels américains concernant la mention « produit sans recours aux pires formes du travail des enfants » sur les chocolats et produits dérivés du cacao vendus sur le marché américain. En contrepartie, il a été signé le 19 septembre 2001 un protocole entre l'industrie du chocolat et l'administration américaine ; l'Etat de Côte d'Ivoire et l'OIT ont également été signataires de ce protocole en tant que témoins.
Ce protocole oblige les parties à mettre en place un système de suivi du travail des enfants transparent, indépendant, crédible et mutuellement acceptable, avant le 1er juillet 2005. Ce système a pour objectif de certifier que le processus de production du cacao, et par ricochet les produits dérivés qui en découlent (notamment le chocolat), ne recourt pas « aux pires formes du travail des enfants », conformément aux dispositions contenues dans les conventions N°s 138 et 182 de l'OIT.
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